Au
début des années 80, en 1983 plus exactement,
avec la
sortie de D&D en version française, la Nouvelle
Edition
Fantastique décida de publier des modules
génériques médiévaux
fantastiques,
orientés pour les jeux disponibles à
l'époque. Ils
sont bien entendus fortement recommandés pour AD&D
mais
peuvent aussi être adaptés à Runequest
et Chilvalry
& Sorcery. Au début de chaque module, les trois
marques sont
citées, sans autorisation légale (ceci est
d'ailleurs
mentionné).
Comme pratiquement tous les
modules NEF, la qualité du scénario est
relativement
bonne, voir très bonne, surtout compte tenu de la
qualité
souvent médiocre des scénarios TSR. Les premiers
modules
se présentent à la manière des modules
TSR, sous
la forme de couverture cartonnée N&B non
attachée au
livret et un livret en N&B reprenant la couverture. Les plans
se
trouvent à l'intérieur de la couverture
cartonnée.
Historique de la NEF (par Le_Rahib, d'après Marc Laperlier,
fondateur de la NEF)
Tout a commencé avec le club de JdR de Maisons Alfort, "le
cercle fantastique". C'est là que les futurs fondateurs de
la NEF ont abouti, après une initiation à
Ad&D au "Benedictine game club", en 1980. En 1983,
l'école Sup Télécom organise un
tournoi de JdR avec une partie "joueurs" et une partie
"scénarii". Le premier prix est l'édition du
scénario par Sup Télécom.
Marc Laperlier écrit « la Guilde du A »
pour l'occasion, et gagne ce premier prix. Cependant les membres du
club de Sup Télécom ne donnent pas suite, et Marc
décide de l'éditer lui-même.
Cela donne des idées à deux de ses amis, Michel
Leroy et José Lanchas, et les Nouvelles Editions
Fantastiques, NEF, sont créées sous forme de
groupement d'intérêt économique (GIE)
d'auteurs éditeurs.
La qualité des scénarii va en s'accroissant, au
fur et à mesure que l’équipe
s’aguerrit, en maîtrisant mieux les outils et les
particularités du secteur économique (imprimeurs,
photograveurs…). De nouveaux dessinateurs sont
sollicités.
En 1985, Michel Leroy et José Lanchas quittent la NEF, qui
devient une Sarl, avec Jean-Charles et Sylvie Rodriguez,
rencontrés dans les locaux de Casus-Belli.
Avec le statut de SARL, il devient possible
d’éditer des scénarii d'auteurs
extérieurs. La Dame Noire est le premier scénario
produit par cette société, et est
l’œuvre d’Anne Vétillard.
C'est un excellent scénario, et c'est également
le plus abouti sur le plan graphique.
La NEF avait dans l’idée d’en publier
d'autres, mais Sylvie Rodriguez présente Denis Gerfaud
à l’équipe, et l’aventure
Rêve de Dragon commence alors.
La NEF décide de publier le jeu et consacre tous ses moyens
à cette gamme, ce qui à moyen terme provoquera la
disparition l’entreprise.
Marc Laperlier estime que les quantités imprimées
ont été trop importantes (10 000 exemplaires),
que le prix était trop bas (150 FRF) et a eu un impact
négatif sur les joueurs qui ont pensé que le jeu
n’était pas de qualité. En sortant le
jeu sous forme de livre, la TVA qui s’applique passait de
18,60 % à 7 % et baissait d’autant le prix du jeu.
Mathématiquement, la marge des distributeurs diminue
également et le jeu n’a sans doute pas
été suffisamment mis en avant dans les boutiques.
Finalement, la NEF coule après le 4ème Miroir des
Terres Médianes et d’autres reprennent le flambeau.
La
Guilde du A
